D’abord, je remercie les habitants qui ont voulu m’alerter sur leurs craintes. Ils me permettent une mise au point utile.
A aucun moment, je n’ai souhaité exclure une partie de la population de l’accès aux masques appelés « grand public », c’est-à-dire en tissu, puisque c’est de cela dont il s’agit. De fait, compte tenu de la situation de pénurie et des délais de livraison que personne ne peut maîtriser, tout le monde ne pourra avoir accès à ces masques dans les prochaines semaines. Que ce soit les entreprises qui proposent des commandes ou que ce soit les collectivités, comme notre département ou notre commune, qui en ont faites, personne n’est sûr de la date de livraison. Ce qui est sûr c’est qu’un pourcentage limité des commandes pourrait être livré dans un délai raisonnable. Des centaines de masques ont été commandés pour toute la population d’Azelot (et une commande complémentaire a été faite ce matin). J’ai vu les incertitudes sur les délais de livraison, il s’agissait pour moi de fixer des priorités en ciblant les personnes qui ont jusqu’ici représenté l’écrasante majorité des décès du covid-19 à savoir nos aînés (les ¾ ont plus de 75 ans). Ceci n’empêche pas la commune de rester à l’écoute des besoins des personnes plus jeunes et d’essayer d’y répondre.
La peur pour nous et pour nos proches nous taraude légitimement ; elle ne doit pas nous empêcher de regarder la situation avec lucidité. La crise est mondiale et exceptionnelle, les solutions ne sont pas simples. A Azelot, comme ailleurs, il faudra donc encore s’adapter plus d’une fois et sans doute apprendre à vivre avec ce virus de nombreux mois, jusqu’à la mise au point d’un vaccin.
Christian Forget
Maire d’Azelot.